LDN d’Automne – Odace

Pensée du moment

Actes 14v22 “fortifiant l’esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu.”

Désillusion ou perte d’Esprit. L’évangile de la prospérité est aujourd’hui enfin, à peu près reconnu comme une fallacieuse doctrine americano-occidentale. Il semble bien aussi que l’ère de la facilité, de la consommation et de la dépendance est terminée. Adieu les rêves de lendemains qui chantent. Mais je vous en prie, ne sombrons pas dans le complotisme stérile parce que nous ne pouvons pas vérifier ses thèses et leurs soi-disants acteurs sont hors de portée pour le commun des chrétiens mortels. Comme toute mauvaise prophétie, ils annoncent des malheurs mais sans les solutions. Ce n’est que le symptôme d’une anémie spirituelle. Et comme toute maladie ça se soigne. Tout au long de son histoire l’humanité a connu des périodes apocalyptiques et des crises de paniques millénaristes. Les remèdes sont bien connus : l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais aussi de la parole de Dieu et de l’Esprit. Vous savez, la Covid-19, en attaquant les poumons affecte le souffle. Pourtant c’est la volonté de Dieu, depuis le commencement, que son souffle soit en nous ; veillons donc à ce que l’Esprit saint soit là, en nous et dans son église, et y reste en quantité et en qualité par le soin apporté à rester deux fois : sain et saint, de corps et d’esprit. Notre Dieu, lui, l’est trois fois saint !

Est-ce la fin du monde ? Non ! L’histoire de l’humanité a connu des périodes bien pire que celle que nous traversons. D’après les historiens la pire fut l’année 536 ; l’éruption d’un volcan en Islande plongea l’Europe dans l’obscurité 24 heures sur 24 pendant deux ans, provoquant la décennie la plus froide des 2300 dernières années, avec une chute des températures de plusieurs degrés ; il s’en suivit des récoltes désastreuses et des famines dans toute l’Europe jusqu’en Chine. En 541 une épidémie de peste enleva la vie à 100 millions de personnes supplémentaires. Le Rhin se traverse à pied sec en 1134 à Cologne, et en 1303 à Bâle ; cet été là, la Loire, la Seine et le Danube sont aussi à sec. En 406, comme en 1150 ,1306, 1929 et 1985, le Rhin est totalement gelé, une armée vandale en profite pour le traverser ; la Seine gelée se traverse à pied en 1755 ,1775 1895. La grande peste ; l’épidémie de peste noire qui a atteint l’Europe en 1347-1353 a été particulièrement dévastatrice, décimant quelque 25 millions de personnes, soit le tiers de la population européenne de l’époque. L’éruption du Laki en 1783 en Islande, la terre s’ouvrit sur 27 kilomètres, libérant des nuages de gaz toxiques pendant 8 mois et tuant un quart de la population locale. Il s’en suivit plusieurs hivers très rigoureux causant 1 million de mort dans le monde et amenant disette et la révolution française. La grippe espagnole 1918-1920. Cette pandémie en trois vagues a fait de 20 à 50 millions de morts selon l’institut pasteur ; certain parle de 100 Millions.

Vous voulez vivre ? Alors il faut pratiquer l’art de souffrir et de mourir. Nous ne comprenons pas ou feignons de ne pas comprendre ce qui nous arrive. Et pourtant ce n’est rien d’extraordinaire !

La parole de Dieu nous enseigne : le psaume 103 et l’apôtre Pierre dans sa première épître au chapitre 1,11 nous disent que notre vie est comme l’herbe, bien fragile et éphémère ; ils nous exhortent à nous voir comme des gens de passage sur cette terre, 1 Pierre 2,11 et il ajoute comme notre maître à souffert, nous devrions nous aussi nous armer de la pensée de souffrir 1pierre 4v1. Paul dira : pourvu que nous ayons l’essentiel, tant de frères en la foi en sont là dans notre monde (1 Timothée 6v8). Un jour, lors d’une pastorale un ami nous partageait que le soir au coucher des enfants, il leurs racontait une histoire des chrétiens persécutés et comme cela nous avait choqué, il expliquait qu’il fallait bien les prévenir de ce que peut coûter l’évangile.

Qu’est-ce que sauver des vies pour vous ? l’idolâtrie de la vie. Autrefois le sacré qui nous transcendait et commandait un respect absolu se trouvait placé au-dessus de la vie et donc il pouvait le cas échéant réclamer le sacrifice de celle-ci, mais maintenant la vie en est venue à prendre elle-même la place du sacré. Si la vie est l’union de l’âme et du corps, alors battons-nous pour sauver des âmes et pas seulement les corps ; cessons de pleurnicher sur l’inconfort de la situation présente ou la perte de quelques avantages. On nous a enlevé le droit de fréquenter nos lieux de culte, profitons-en pour demander en priant à notre Maitre : en quoi puis-je être utile et quels bienfaits peut-on apporter à nos frères humains dans ces temps si particuliers ? Bénissez disait l’apôtre 1 Pierre 3v9, c’est à cela que vous avez été appelé et relisez ce que Jérémie 29v4-7 dit de la part de l’éternel à ceux qui gémissent en déportation, se demandant jusqu’à quand cela va durer ; ne brandissons pas à la légère le verset 11 en oubliant le contexte dans lequel cette parole fut donnée.

Quelques conseils pour des temps comme celui-ci. Seuls ceux qui aujourd’hui sont courageux et décidés à se retrousser les manches, en ne comptant que sur eux-mêmes, peuvent espérer s’en sortir dans les années qui viennent. L’écriture conseil dans les temps difficiles soit sobre (2 Timothée 4v5 &) ; pratiquez un art de vivre sain (1 pierre 4v7, semeur : vie équilibrée), afin d’économiser sur l’énergie, la consommation, les médicaments et enseignez-le à vos enfants. Ne vous contentez pas de contempler la nature, apprenez à la cultiver (genèse 2v15) en réduisant vos déchets, en apprenant à la cultiver comme on magnifie un don en le cultivant. Cessez d’être des consommateurs, devenez acteur de votre vie ; abandonnez le cocooning facile des cultes et messes toutes faites et cuisinez vous-mêmes vos plats spirituels. Résister c’est d’abord ne pas subir passivement le cours des événements, mais c’est aussi et surtout avec audace (ou odace) s’engager résolument à vivre en tant que fils héritier de la bénédiction d’Abraham et surtout mandaté comme lui pour apporter la bénédiction à ceux qui ne l’ont pas. Il y a trop de Chrétiens anti …tout ce que vous voulez ! Et pas assez de disciples œuvrant pour…. Jésus et l’avènement de son royaume ?

Brève revue d’actualités

Fête des moissons ? ou faite de la moisson ?

  • Les rencontres et les temps forts n’ont pas manqués cet automne et nous ont bien occupés avec une rencontre Empart, puis la rencontre annuelle de la plateforme apostolique, suivi de la table ronde exponentiel et enfin la rencontre annuelle avec assemblée générale des églises Cépée.
  • Vous pouvez suivre sur le net l’actualité des églises majeures du réseau ; elles ont quasiment toutes une page Facebook et/ou un site. Priez pour les petits groupes, les isolés et les nouveaux que ces restrictions ne les empêchent pas de vivre et de croitre.
  • Un groupe Facebook Sol’’O’’, crée et animée par Déborah, pour permettre aux personnes seules du réseau d’élargir le cercle de leurs relations.
  • Katie est maintenant à Villers le lac en sus du soutien à l’église locale et au réseau, elle a bien commencé son activité de cours d’anglais en auto-entreprise.
  • Un cours biblique qui est en préparation sera mis progressivement en ligne sur le site du réseau.
  • L’idolâtrie de la vie. J’ai lu et recommande une brochure écrite, par Olivier Rey philosophe, pendant le confinement ; sujet : comment ‘’la vie nue’’ en est venue à prendre la place du sacré.

Idées pratiques : j’ai changé mes deux bibles, une de poche et une d’étude, dès ce printemps pour marquer cette étape spéciale de notre vie.

Dieu notre père est là, veillant fidèlement sur tous les disciples embarqués qui rament et luttent dans les tempêtes et contre les vents contraires.

L’Esprit est là, nous renouvelant sans cesse et inspirant même de nouvelles perspectives bien que nous éprouvions la fatigue et le découragement.

L’église est là aussi, quand nous nous soutenons par des relations assidues et que nous prions pour et avec ceux qui se battent avec des adversités particulières comme la maladie, ou l’échec ou une crise spéciale.